Le bioéthanol est un biocarburant qui est mélangé à l’essence à de proportion allant de 5 à 85%. En France, le plus utilisé est le E85 c’est-à-dire l’éthanol à 85% autrefois interdit, la question que l’on se pose est de savoir si son utilisation est désormais légale. A cette question nous vous répondons à travers cet article.
Une homologation effective depuis l’été 2018
C’est grâce à l’organisme chargé des homologations en France nommé UTAC dont le rôle est de valider le respect des normes antipollution, qui acceptant valider par famille de véhicule et non cas par cas a permis l’homologation de certains modèles. En effet, on dénombre huit familles classées en fonction de la puissance fiscale et du respect des normes euro. Et ainsi, pour rentrer en possession de l’agrément, les fabricants des kits E85 ont l’obligation de faire part du véhicule dans chaque famille qu’il souhaite équiper.
Toutefois si certains modèles sont déjà légalisés pour l’usage du kit E85, de nombreux modèles ne sont pas encore autorisés pour l’usage du kit E85 et une mise en gare est prononcée à l’encontre des vendeurs des kits E85.
Aussi, l’usage des boîtiers électronique qui permettent de rouler à E85 étaient aussi interdit. A cet effet, pour rouler sans crainte et en toute légalité, vous devez forcément obtenir un changement de la carte grise qui dorénavant porter la mention FE en lieu et place de ES. Et pour l’obtention vous devez avoir une attestation du fabricant ce qui est impossible d’obtenir.
Alors face aux différentes difficultés auxquelles sont confrontées ceux qui roulent avec un kit E85 comme le refus de contrôle technique, la perte de garantie mais aussi des problèmes avec l’assureur, le ministère de la transition écologique et solidaire, a en effet décidé de prendre un arrêté afin d’homologuer l’usage des kits afin de permettre à ceux qui utilisent les kits de sortir des différents problèmes auxquels ils font face.
Une homologation qui se fait dans des conditions strictes
Cette homologation ne concerne que les véhicules légers comme les voitures et les camionnettes qui fonctionnent grâce à l’essence et qui sont déjà immatriculés. Elle concerne également les véhicules respectant au minimum la norme euro 3, les véhicules sans filtre à particules ou des véhicules d’une puissance maximum de 14 CV. Vous comprenez donc que les véhicules à gros SUV ou les véhicules de fortes cylindrés ne sont donc pas pris en compte.
L’impact de l’utilisation de l’éthanol comme carburant
De nombreux automobilistes combinent aujourd’hui de l’essence sans-plomb avec du Superéthanol afin de faire des économies. Cela est effectivement pratique et économique, mais un peu risqué. Effectivement, avec une voiture non homologuée pour recevoir du bioéthanol, le mélange présente des risques de dommages irréparables. Vous devez savoir que l’influence sur votre assurance auto est nulle puisque les compagnies d’assurance ne prennent tout simplement pas cela en charge.
En d’autres termes, il est préférable d’avoir un véhicule adapté si vous souhaitez utiliser de l’éthanol dans votre voiture. Vous pourrez ainsi profiter sans aucun risque des avantages du bioéthanol, notamment l’économie. Si vous utilisez une voiture qui ne convient pas, ce produit peut faire beaucoup de dégâts sur votre moteur. Si la pratique est légale, il est cependant déconseillé de le faire. Pour cause, la quantité de carburant envoyé dans le moteur n’est pas augmentée et la machine ne reçoit pas assez d’énergie.
Sur le long terme, il y a un énorme risque d’endommager grandement le moteur et les dégâts peuvent être très graves. Tel que nous l’avons déjà évoqué, votre assurance auto peut refuser le dédommagement dans le cas où l’expert trouverait un problème mécanique lié à l’utilisation de l’éthanol dans votre carburant. Cela présente même des risques de faire sauter la garantie constructeur.